
Je n’ai jamais eu peur de grand chose.
J’ai affronté la vie comme mère monoparentale, sans crainte. Parfois, j’ai eu des périodes de découragement, jamais très longtemps, ça durait entre 2 secondes et une journée.
Je croyais en moi, à ma bonne étoile et je réfléchissais très peu, ou très rapidement. Mes décisions, grandes et petites se faisaient en claquant des doigts. J’étais constamment dans l’action.
Et j’ai connu beaucoup de succès, en affaires, grâce à mon attitude et à ma détermination. L’avis des autres, je n’en avais rien à foutre.
Vivre et travailler sans créativité
Au cours des sept dernières années, j’ai mis la création de côté. Partie d’un énorme duplex, je me suis retrouvée dans un minuscule 4 1/2, avec mon p’tit dernier et mon chien.
Un taudis, qui me permettait de dire que j’avais un toit : une voisine droguée à côté, et une vieille malcommode et son garçon aussi malcommode qu’elle, en bas.
Je riais des personnes qui donnaient des coups de balai qu’on voit dans les films. J’ai cessé de rire quand on a vécu ce que c’est que les coups de balais live et les coups de poings du gars qui font trembler le bloc au complet.
Bref, aller travailler en dehors de la maison était magnifique. Magnifique, c’est un peu fort, mettons qu’une trêve de l’appart faisait du bien.
D’entrepreneur, j’étais passée à salariée. Absolument rien de créatif. J’essayais tant bien que mal d’être comme tout le monde. J’avais fait l’armée étant jeune, on ne m’avait jamais cassée. Ben câline, la vie de salariée a réussi, là où l’armée a échoué.
Fini la spontanéité, pas le droit de dire telle ou telle chose, pas payée pour penser.
Et puis, tu te dis qu’au moins, tu as la sécurité d’emploi. Ça m’a permis d’acheter ma petite maison et de me libérer des voisins.
Le vide est là
J’ai perdu ma sécurité d’emploi il y a bientôt 6 mois.
J’ai investi dans une formation avec ma paye de départ. Avec cette formation, je me suis sentie revivre. Et là, le jugement des autres embarque : c’est trop cher, tu n’as pas les moyens de t’offrir cette formation-là.
Ensuite, oui, les finances prennent une claque, l’argent sort, mais n’entre pas.
La formation terminée, le doute et l’hésitation prennent le dessus. Je censure mes textes, moi qui ai toujours dit et écrit ce que je pensais, ce que je voulais.
Je doute de la qualité de mes écrits, même si ça a toujours été une de mes grandes forces. J’ai peur d’appuyer sur SEND et de m’inscrire sur les plateformes de freelance. Qu’est-ce qui m’est arrivée ? C’est un peu comme si j’étais une éponge dans une mer d’un conditionnement négatif, dans ma tête.
Ce n’est pas le premier passage à vide. C’est le troisième.
Je sais qu’aux yeux des autres, je ne fais rien, parce que je ne travaille pas.
Depuis que je ne fais rien, j’ai lancé mon blog. Et franchement, quand tu n’as jamais touché à la création des sites de ta vie et que personne ne te le montre, tu fais des erreurs et tu y passes du temps. Ce n’est pas parfait, mais vous auriez dû me voir à ma première semaine ! LOL
Depuis que je ne fais rien, j’ai créé plein d’images, de grands panneaux 3 pieds par 8 pour illustrer ceux que j’aime.
Depuis que je ne fais rien, je scrute les formations, les vidéos pour comprendre la nouvelle carrière que je m’apprête à embrasser.
Depuis qu’il y un vide, ma vie est bien remplie.
Tout ce qu’il faut, c’est poursuivre, arrêter d’essayer d’être parfaite, je ne le serai pas et ce n’ai pas nécessaire.
On saute !

wow!! 66Qu’est-ce que vous préférez chez vous ?
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