Déco et DIY

Depuis que je suis toute petite, j’aime fabriquer et concevoir des choses. Avec mon père, j’ai joué avec le bois et j’ai appris la soudure.

Avec ma mère, j’ai appris à coudre et à concevoir des décors de rêve à partir de découpures du catalogue Sears.

Toute seule, j’ai dessiné, tellement dessiné ! J’écrivais aussi.

J’ai étudié au cégep en Lettres et cinéma, puis en graphisme et j’ai terminé avec une année en arts.

J’ai accouché de ma fille Jasmine entre le cégep et l’université.

Je suis ensuite allée à l’Université Laval, à l’École des arts visuels en enseignement des arts plastiques et de l’art dramatique. Mon prof de sculpture ne me trouvait pas vraiment extraordinaire en tant que sculpteure. Il aimait beaucoup mes propos et ma façon d’écrire. J’ai collaboré sur son site web en tant que rédactrice.

Les écoles n’avaient pas besoin d’enseignants en arts plastiques, ni d’enseignants tout court lorsque j’ai obtenu mon diplôme.

J’ai alors travaillé du côté des communications. J’alternais entre les contrats d’enseignement et les contrats en communication jusqu’au jour où j’ai lancé mon entreprise de production et de diffusion de… sculptures !

Le problème en sculpture, quand j’étais à l’université, c’était le lieu de production et de transport des œuvres. N’ayant pas de place pour l’exploration et de moyens pour transporter et entreposer de grosses choses, j’étais condamnée au papier mâché et au plâtre.

Lorsque j’ai acheté ma première maison, je me suis lancée dans la sculpture et le jardinage. J’ai découvert par accident le moyen de m’amuser avec le plexiglas.

J’en suis à ma troisième maison, ma troisième ruine, comme je l’appelle. Le mot ruine c’est seulement pour dire que j’achète toujours des maisons qui font peur à tout le monde. L’extérieur et l’intérieur sont en décrépitude.

Elles sentent mauvais, les cours sont comme des jungles.

Elles ont des points positifs.

Elles sont peu chères. Elles me donnent aussi la possibilité de rêver. Chaque fois que je visitais une maison, je revenais chez moi et je me mettais à dessiner à l’échelle la vision que j’avais d’elles une fois que j’aurais opéré ma magie.